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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 09:39

Il faut bien avouer qu' "Aerial", le dernier disque de la divine Kate nous avait laissé un peu sur notre faim en 2008.

 

Emilie Simon (Montpellier reprezent !) avait bien cette voix ingénue et l'art de composer des mélodies à la fois pop et complexes mais tout de même...

 

Et puis en 2004, une chanteuse-harpiste américaine sortait un premier album (The milk-eyed mender) où une musique sublime que l'on qualifiait de psyché-folk était un peu gachée par une voix suraigüe mais mal maîtrisée.

 

http://s.dsimg.com/image/A-268383-1288170962.jpeg

 

Ys en 2006 offrait des arrangements orchestraux originaux (kora, clavecin, cuivres et harpe bien sûr mais toujours pas de section rythmique) pour des compositions aériennes, étherées...

 

Et puis en 2010 sortait un triple album "Have one on me" où Joanna maîtrise enfin sa voix et où les arrangements se complexifient et developpent également un peu de rythmes. Sa musique est devenue charnelle, terrienne et comme le montrent les photos du coffret presque érotique.

 

Alors, héritière de Kate Bush, Karen Dalton, Judee Sill ou Carole King ? Oui, mais Joanna Newsom parvient à transcender toutes ces influences pour nous offir une musique "tantrique" (cf : Les Inrocks) et en tout cas complétement addictive et envoûtante.

 

Joanna Newsome "Have one on me" Drag City

 

 

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 10:48

Vu sur le Lemonde.fr

 

http://www.opa-conseils.fr/images/journaux/logo_le_monde.gif

De Schubert à Kanye West, neuf critiques du "Monde" présentent leurs coups de coeur, pour préparer Noël

 

Exemple : Stéphane Davet :

 

1 "Halcyon Digest", de Deerhunter (4AD/Naïve)

2 "Teen Dream", de Beach House (Bella Union/PIAS)

3 "The Archandroid", de Janelle Monae (Bad Boy/Warner)

4 "The Suburbs", d'Arcade Fire (Universal)

5 "Vexations", de Get Well Soon (City Slang/PIAS)

Cela fait plusieurs années que la pop américaine domine, par ses recherches comme par sa quête d'émotions. Si la scène indépendante californienne (No Age, Dum Dum Girls...) a fait des étincelles en 2010, c'est à Athens (Géorgie) qu'est née la saisissante beauté d'Halcyon Digest, le quatrième album de Deerhunter. Parfait mariage de fêlures, de science mélodique, d'électricité acide et cotonneuse, ce chef-d'oeuvre doit beaucoup à la trouble personnalité du chanteur, Bradford Cox.

Originaire de Baltimore, le duo mixte Beach House offre, avec Teen Dream, des rêves bucoliques, portés par le chant androgyne de Victoria Legrand (nièce de Michel).

Précurseurs, en 2004, du renouvellement de la scène nord-américaine, les Canadiens d'Arcade Fire consacrent leur troisième album, The Suburbs, aux souvenirs de leur enfance banlieusarde pour signer leur disque le plus varié (folk, synthpop, rock lyrique ou juvénile) et le plus touchant.

Cette vitalité américaine rayonne aussi dans le hip-hop et le R'n'B, surtout quand des figures décomplexées de la génération Obama affichent leurs ambitions au-delà des genres et des couleurs. Feu d'artifice stylistique, brassant funk, électro, soul, rock, b.o.f. fantasmées et comédies musicales, l'album The Archandroid fait de Janelle Monae une princesse mutante de la pop.

La Vieille Europe possède elle aussi ses visionnaires. Berlinois maniant avec passion les références pop, cinématographiques, littéraires et philosophiques - l'album Vexations est placé sous le parrainage des stoïciens -, Konstantin Gropper, le démiurge romantique du groupe Get Well Soon, compose entre folk fragile et luxe orchestral.

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 15:52

Une aide précieuse à l'acquisition

 

http://www.leguidemusical.com/fileadmin/templates/img/leguidemusical.png

 

LeGuideMusical.com publie les sorties hebdo des albums et DVD, les meilleurs albums d’après les critiques et d’après les internautes.


Retrouvez les interviews des artistes qui font l’actualité, les vidéos, les clips et les meilleurs albums et leurs chroniques par catégorie : pop-rock, variété française, urbain, électro, classique, soul-funk, jazz…

LeGuideMusical.com regroupe toute l’actualité musicale.

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 14:08

Vu sur le blog de Xavier Galaup :

 



Après 5 mois d’expérimentation qui comprennent deux mois d’été plus calmes, notamment pour mettre en valeur ce nouveau service auprès de nos auditeurs, voici un premier bilan de l’expérimentation UMMA (Univers Musical des Médiathèques Alsaciennes) d’écoute en ligne (streaming) en partenariat avec musicMe proposé aux lecteurs des 4 structures différentes: la ville du Mulhouse, la communauté urbaine de Strasbourg, les BDP du Bas-Rhin (BDBR) et du Haut-Rhin (MD68). Cette expérience a bénéficié du soutien du Ministère de la Culture dans le cadre de son appel à projet culturel numérique innovant. L’ensemble des projets retenus sont présentés sur le site Culture Labs.

Depuis le mois de Mai, deux sites principaux sont ouverts au niveau des deux BDP: médiason67 et calice68. Le site de Mulhouse devrait ouvrir en décembre et celui de Strasbourg début 2011.

Avec presque 300 inscrits sur les deux sites, 36 radios créées et 1500 Euros de coût lié à la consommation, je peux déjà dire que l’expérience est réussie au-delà des objectifs fixés au départ à savoir réussir à attirer un public significatif, maîtriser les budgets et s’approprier la plate-forme pour la médiation numérique. La collaboration avec musicMe est très bonne même si en utilisateur exigeant nous aurions aimés quelques évolutions plus rapidement. D’un autre coté, musicMe a développé la possibilité de personnaliser les albums à la Une et dans tous les genres musicaux ainsi que de modifier le contenu de certaines parties du site. Ce qui n’était pas prévu dans le cahier des charges initial… Rappelons que nous avons à faire à une petite entreprise d’une douzaine de personnes gérant plusieurs marchés en même temps…

J’attends maintenant avec impatience l’ouverture des deux autres sites pour voir l’écho auprès du public et les réflexions apportées par d’autres expérimentateurs.

Fort de ces premiers mois, musicMe prépare et ajuste pour 2011 son offre aux bibliothèques. Nous vous tiendrons au courant.

Je vous laisse découvrir ci-après un bilan plus détaillé.

Eléments de bilan de l’expérimentation du streaming en Alsace

Les fonctionnalités existantes sont les suivantes:

    * Ecoute d’extrait pour tous en naviguant dans le sous-domaine sans être inscrits.
    * Ecoute intégrale pour les inscrits (pour les morceaux autorisés par les ayants-droits) ainsi que l’ensemble des fonctionnalités existant sur la plateforme tout public de musicMe sauf le téléchargement bien sûr…
    * Plusieurs canaux radios personnalisées. Il ne s’agit pas de radios au sens strict mais de grandes playlists partagées. Ici les utilisateurs ne peuvent pas zapper d’un morceau à l’autre mais comme le modèle s’approche d’une vraie radio, nous payons un forfait annuel quelque soit le nombre de radios et quelque soit le nombre d’écoute. C’est aussi un excellent moyen de faire de la médiation numérique
    * Personnalisation et éditorialisation des unes et de certaines rubriques
    * Formulaire d’inscription avec validation dans la partie administration

Les fonctionnalités de la partie administration sont les suivantes:

    * Gestions des adhérents : gestions des demandes, gestion des comptes et différents paramètres. Possibilité de définir lors de l’inscription ou ultérieurement le nombre d’écoutes, soit illimité soit sur l’année de validité du compte  soit par forfait annuel (par exemple 1200 pour une moyenne de 100 écoutes par mois).
    * Statistiques par bibliothèque ou par sous-domaine pour les inscrits, les streams, l’écoute de radio, les extraits et les vidéos.
    * Gestion des radios : création de la radio à partir d’une playlist personnelle ou partagée, activation et désactivation des radios. Les radios créées restent en archive afin de pouvoir le remettre en ligne plus tard.

Pour les radios, nous avons 16 radios créées pour calice68 dont 4 collaboratives depuis mai 2010 et 20 radios créées sur Médiason67 dont 6 radios communes et 1 radio pour chacune des 4 médiathèques et une radio BDBR.

Nous approchons 250 inscrits sur calice68 dont 162 pour la MD68 avec une moyenne de 2 à 5 inscription par semaine en vitesse de croisière. Une campagne par email auprès des lecteurs du médiabus a permis d’inscrire une centaine d’usagers en quinze jours. Il y a un peu plus de 40 inscrits sur médiason67 qui dans cette phase expérimentale et pour des raisons budgétaires à davantage porter son effort sur des webradios qui sont très écoutées.

L’API (application intégrant l’écoute d’extrait dans les catalogues) n’est pas encore intégrée dans calice68 et en attente de l’ouverture du service à Strasbourg.

Sous l’impulsion de Mulhouse, la collaboration entre les bibliothèques et musicMe a permis de faire évoluer le contrat type de musicMe vers un modèle adapté aux collectivités locales.

En ce qui concerne les consommations, musicMe a aussi pris en compte la fonctionnement des collectivités qui paient leur facture service fait. Les consommations nous ont coûtées pour l’instant 1455 Euros depuis mai 2010.

Outre les articles dans la presse régionale et la presse institutionnelle, un reportage sur France 3 Alsace et des informations sur nos sites internet respectif, les deux moyens les plus efficaces pour toucher le public furent la campagne de courriers électronique et les marques-pages.

 

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 11:05

Vu sur le site de la Bibliothèque Municipale de Lyon :

 

Le silence de la musique
25/09/2009

Les vacances sont finies : à nouveau le crachin du mp3 du voisin de métro, la soupe d’ascenseur, le ronron du train-train. On reprendrait bien un peu de calme, de silence, oui mais...



C’est entendu, le silence absolu n’existe pas. Même plongé dans une chambre anéchoïque (totalement fermée aux sons de l’extérieur), un individu entendra toujours au moins deux sons, un grave -la circulation du sang- et un aigu, le signal électrique du système nerveux : soit le corps sonore que nous sommes aussi.

 

 

C’est l’expérience que fait en 1948 le compositeur américain John Cage Pour celui qui a toujours oeuvré à déplacer la distinction entre le son et la musique (  « Je n’ai jamais écouté un son sans l’aimer, le problème avec les sons c’est la musique ») c’est l’assurance que « jusqu’à ma mort il y aura des sons, ils se poursuivront après mort, il n’y a donc pas à craindre pour l’avenir de la musique »

Il y a toujours du son, il y aura donc toujours de la musique. Le silence est toujours fait de quelque son, donc toujours ouvert à la musique.


-  Les marges de la musique

 

 

 

  • Désireux donc d’exhiber la nature musicale du silence, Cage met les pieds dans le plat avec cette oeuvre limite, farce dadaïste ou jalon conceptuel : 4’33’’ où un orchestre impassible exécute un silence de quatre minutes et 33 secondes.
    « De qui se moque-t-on ? », bien sûr, mais encore, « De quoi bruit le silence ? » : grincements de fauteuils, toux, ventilation, soupirs ..., viennent remplir cette partition vierge, pleine de l’attente ou de l’absence de musique, et dont seule la durée est écrite.



 

 

  • « Le silence qui suit Mozart, c’est encore du Mozart », aurait dit à peu près Sacha Guitry. L’idée que le silence qui suit la musique la contient encore comme un écho est au coeur de la démarche du plasticien Yves Klein lorsqu’il « compose » sa Symphonie Monoton : l’orchestre tient un son unique pendant une durée indéterminée, suivie d’un silence d’une durée égale, sorte de traîne résonnante. Comme l’accord final d’une symphonie semble contenir toute l’oeuvre écoulée, ramassée en lui, cet accord unique est supposé installer dans le silence qui suit un sentiment de plénitude et d’intemporalité, une mystique de l’empreinte à expérimenter ici



-  Les seuils de la musique

Comment passe-ton du silence au son, peut-on faire de la musique à partir de cet imperceptible sonore qu’est le silence ? Certaines musiques explorent ces seuils de la perception, transitions imposibles à délimiter précisément, où le silence se met à vibrer, il devient si fort qu’on finit par l’entendre.

 

 

  •  Whint, de Francisco Lopez et Zbignew Karkowski, ressemble d’abord à une erreur. On entend rien, comme si le CD était vierge. On monte alors le volume, histoire de chercher si là-bas, derrière, ne poindrait pas quelque chose..., mais non, rien que le souffle de l’ampli. Au bout d’un moment, le souffle est plus net, plus marqué, impossible de savoir comment cela a commencé, on aura beau revenir en arrière, on ne trouvera jamais, mais il y a un bruit, distinct maintenant, et qui ne va cesser de grossir de lui-même pour finir, bien plus loin, bien plus tard, en épaisse cataracte sonore, un bruit blanc écrasant, celui d’un silence démesurément amplifié.

 

 

 

  • La musicienne Sachiko M sculpte aussi le silence, celui de son sampler dont elle a vidé la mémoire. Ne reste qu’une machine vierge dont seuls les circuits sont habités par un signal, sinusoïde inaudible que l’artiste va travailler afin de donner naissance à une musique clinique et infime, le son froid et pâle de viscères électroniques, comme ici dans Contact.

 

 

 

  •  Home, unspeakable de John Duncan et Bernard Muller est un disque fascinant, un objet minimal où le son apparaît et disparaît de façon imperceptible, émergeant de tréfonds de basse inaudibles ou s’évanouissant dans le suraigu, au fil de courtes pièces reliées par un silence qui n’est que le seuil d’émergence de ce qui vient. Une matière sonore aussi concentrée que dépouillée qui met l’écoute en tension, et en émoi.

 

-  Dans la musique, le silence

Le silence dans la musique permet de captiver, de conduire l’écoute par le vide, la raréfaction (au risque de l’y perdre), plutôt que de la saturer de signaux. Le silence est également le moyen d’installer une tension dramatique. Il prépare le jaillissement de la musique et distille l’inquiétude, l’attente ou la distraction dans l’oreille de l’auditeur.

De nombreux compositeurs ont utilisé ainsi le silence « en creux », en construisant leur musique autour, ou en la lacérant de silences.

  •  Morton Feldman, par exemple, dont les compositions, lentes et étirées, semblent toujours indiquer le silence. Ainsi de l’imperceptible  King of Denmark , où toutes les percussions, jouées uniquement avec les doigts, prennent une douceur inhabituelle, à la limite de l’audible. « D’une rare plasticité, l’œuvre de Morton Feldman plane dans le silence comme si elle cherchait à le rendre audible, presque toujours doucement, pour ne pas recouvrir le son du silence" (Franck Mallet, Le Monde de la Musique n° 279)
  •  Salvatore Sciarrino s’est fait une spécialité de compositions pointillistes, pleines de frôlements, chuintements et autres copeaux de son. Des bruits d’orfèvre qui cisèlent le silence autour... « Il prône un monde sonore transparent, raréfié et proche du silence, ou du « son zéro » qui pour le compositeur est déjà musique, un monde fait d’une multitude de sons microscopiques, d’un flot continu de bruits infimes, un monde sonore réduit à l’essentiel. Les titres de ses œuvres sont éloquents : Esplorazione del bianco (1986), Cantare con silenzio (1999). » (extrait du site de l’IRCAM)
    -  A lire, cet article sur le silence dans la musique de Sciarrino.
    -  Ecouter le Quintetino n°1

 

 


  •  Luigi Nono est un des compositeurs qui a sans doute le mieux su utiliser la dramatique du silence. Son quatuor  Fragmente - Stille - A Diotima est fait « aussi bien de sons que de silences, de pauses nombreuses ,(...), un paysage d’ilôts qui apparaissent et disparaissent dans la tranquillité » (livret). Musique dense, ténue, mystérieuse. La partition comporte des fragments de poèmes de Hölderlin, comme autant d’indications muettes que les musiciens « chantent intérieurement selon leur propre sensibilité, (...)vers les sons les plus doux de la vie intérieure ». L’oeuvre est au croisement de ces bribes de musique -Fragmente-, de ces silences -Stille-, et de ce chant muet du poète à son amour -A Diotima.
    -  Un article d’Arte TV sur Luigi Nono et son quatuor
  • Impossible de ne pas évoquer également  Helmut Lachenmann, dont le travail de déconstruction du son musical, du beau son de l’instrument, passe par la table rase du silence. Ainsi du quatuor « Gran torso » : après avoir durement arraché aux instruments le son de leur mécanique, la musique s’amenuise, se raréfie, jusqu’au silence, puis se reconstruit autour d’actions (frotter, frapper, rebondir...), qui amènent progressivement la musique de l’inaudible à l’inouï.
  • Il faut enfin citer  Gyorgy Kurtag, dont les miniatures inquiètes explosent parfois en déflagrations qui déchirent le silence, comme une méditation saisie par l’effroi. Ecoutez Grabstein für Stefan : ces arpèges de guitare dont l’écho est prolongé par la harpe et le gong, comme des bribes suspendues, et soudain...

 

-  « Ecoute ce silence ... »

Laissons les instruments, les machines, les hommes et la musique

Allons dehors, vers le silence de la nature, faire la sieste sous l’arbre, les yeux fermés mais les oreilles ouvertes : bruissement des feuilles, crépitement de la pluie, chants ou cris d’animaux ... mais aussi et de plus en plus, échos lointains de la ville et de l’activité humaine, tant se raréfient les espaces de calme (et d’obscurité).

 

De ce « chant du monde », de ce silence habité, des musiciens-preneurs de son dessinent la carte : paysages sonores ou « field recordings » ne captent pas seulement le chant des baleines ou des oiseaux, mais l’empreinte sonore de différents endroits, de différents moments. Parfois, les musiciens fabriquent de véritables dispositifs que le vent, le froid, la pluie ou les champs magnétiques vont se charger de faire sonner : on peut ainsi faire jouer le vent dans une harpe éolienne, ou capter le bruit de la fonte des glaces...
Ces enregistrements parviennent à restituer la trame sonore de véritables déserts, d’ambiances minimales, ils mettent à jour des processus ou des évènements qui se déroulent en silence, des sons discrets, élémentaires qui effleurent la sensibilité.
-  A la découverte du paysage sonore

  • Dans  Onkyo ok, Roel Meelkop a promené ses micros dans les alentours de villes japonaises, captées dans le lointain, puis retravaillées en studio et qui font comme une rumeur indéfinissable pleine d’infimes variations, le halo sonore de la fourmillière urbaine
  •  The sound of nature - The nature of sound propose des paysages sonores minimalistes, parfois microscopiques, qui amènent à l’oreille des choses d’ordinaire tenues au silence, comme le bruit de plaques terrestres frottant imperceptiblement l’une contre l’autre. A la fois reposant et captivant.
    -  En écouter des extraits sur le site du label Kaon
  • Chris Watson a réalisé dans  Weather report des paysages sonores d’Ecosse, du Kenya et de Norvège, à différents moments du jour ou de l’année. Chaque site produit une activité sonore variée suivant l’heure et la saison, mais chacun possède sa caractéristique propre, sa signature : sensation d’humidité venteuse pour l’Ecosse, bruits incessants d’animaux qui rythment les heures pour le Kenya...

 

 



-  Pour prolonger le silence

  • Le site du festival Archipel de Genève, dont l’édition 2009 était consacrée au silence (et au bruit)
  • Le blog du musicien Sylvain Chauveau et ses « notes sur la musique minuscule »
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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 10:28

Vu sur le site Cité de la Musique TV :

 

http://www.citedelamusiquelive.tv/images/logo_cmlive.gif

 

La Cité a rendu disponible en ligne une partie de son Extranet : 267 concerts enregistrés dans tous les genres musicaux.

 

J'ai noté un très bon "Arthur H et ses invités", une rétrospective Jimi Hendrix et une excellente série de "Jazz à la Villette" : The Herbalizer, Elysean Fields...

 

Vous pouvez également consulter les dossiers repéres musicologiques qui introduisent tous les concerts.

 

Bons concerts !

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 09:35

Vu sur Musique Info :

 

Quelle que soit l'efficacité de la loi Création et internet pour endiguer le téléchargement illégal, ou la légitimité du message adressé par les ayants droit aux internautes par l'intermédiaire de cette nouvelle législation - tout créateur doit pouvoir prétendre à une rémunération équitable dès lors que ses œuvres sont mises à la disposition du public ou exploitées -, la question d'une redéfinition radicale des modèles économiques de l'industrie musicale à l'heure d'internet reste entière.

Les conséquences de la rupture technologique liée à la révolution numérique et au développement d'Internet, John Perry Barlow, fondateur de l'Electronic Frontier Foundation et ancien parolier des légendaires Grateful Dead, les résumait déjà en des termes on ne peut plus clairs en 2003 : « L'énigme à résoudre est la suivante : si nos biens peuvent être reproduits à l'infini et distribués instantanément dans le monde entier sans le moindre coût, sans que nous en ayons connaissance, et sans même que nous en soyons dépossédés, comment pouvons-nous les protéger ? Comment allons-nous être rémunérés pour le travail de notre esprit ? Et si nous ne pouvons être rémunérés, qu'est-ce qui va permettre de poursuivre la création et la distribution de ces biens ? »

Le dispositif de riposte graduée mis en place par la loi Création et Internet tente d'apporter une réponse à ce dilemme, en essayant de limiter la manière dont les œuvres peuvent être reproduites et distribuées à l'infini sur Internet, sans l'autorisation de leurs auteurs. Mais ce dispositif souffre déjà de nombreuses failles avant même d'avoir été activé, et tout le monde en est bien conscient, y compris ses défenseurs les plus ardus.

Aux générations successives de réseaux peer-to-peer (P2P), de Napster à BitTorrent, succèdent désormais des systèmes d'échange plus privatifs - d'amis à amis ou friend-to-friend (F2F) -, comme le logiciel open source OneSwarm, qui fait appel à la cryptographie et préserve l'anonymat de ses utilisateurs.. « OneSwarm est capable de résister au monitoring systématique qui est devenu chose courante aujourd'hui sur les réseaux P2P publics », confirment ses créateurs, dont les travaux de recherche sont officiellement supportés par la National Science Foundation et l'Université de Washington aux États-Unis.

Les limites de la riposte graduée

Les canaux empruntés par les échanges de biens numériques entre particuliers se sont en outre largement diversifiés au cours des dernières années : des newsgroups ou forums de discussion du réseau Usenet aux Direct-to-download links (liens de téléchargement directs) vers des plateformes d'hébergement comme Rapidshare, en passant par les logiciels de messagerie instantanée. La liste des protocoles de communication qu'il serait nécessaire de surveiller pour exercer un contrôle efficace sur la circulation des œuvres sur Internet s'allonge de jour en jour.

La surenchère de moyens de surveillance à mettre en œuvre, outre le fait qu'elle est susceptible de soulever de manière récurrente de nombreuses questions relatives à la protection de la vie privée et au respect des libertés publiques, risque d'engendrer des coûts bien plus rédhibitoires à terme que le manque à gagner des ayant droit lié au piratage en ligne. Le seul coût de mise en œuvre de la riposte graduée française, évalué entre 70 M€ et 100 M€, est déjà nettement supérieur à toutes les aides dont bénéficie la filière musicale, qui n'est certes pas la seule concernée.

Pourtant, elle n'en attend pas un renversement miraculeux de la tendance qui a vu ses retours sur investissement se réduire comme peau de chagrin au cours de la décennie passée. « Ce serait irréaliste de penser que cette loi va nous permettre de réaliser + 20 % l'an prochain », nous confiait il y a quelques mois Vincent Frérebeau, président de l'Upfi (Union des producteurs français indépendants) et p-dg du label tôt Ou tard. Tout comme il serait illusoire d'imaginer qu'un retour au statu quo ante, à la situation qui prévalait à la fin des années 90, lorsque l'industrie du disque était florissante, soit encore possible. Car le ressort de cet âge d'or est définitivement cassé.

« Le business du disque était parfait. C'était une industrie parfaite », explique le gourou du marketing en ligne américain Seth Godin dans la transcription, publiée sur le web, d'une conférence donné à l'occasion de la parution de son dernier essai, Tribes, sur les nouvelles tribus du Web. Et d'énoncer tous les ingrédients qui contribuaient à cette perfection : entre autres, un nombre limité de médias, dont toute une partie du spectre était consacrée à la promotion de ce que l'industrie du disque produisait ; quelques puissantes compagnies en situation d'oligopole, incontournables pour produire et distribuer un disque au niveau national comme international ; des chaînes de détaillants qu'elles ne possédaient pas entièrement dévouées à la vente et à la promotion de leurs produits...

Sans parler du florilège de magazines spécialisés dédiés à leur prescription ; d'un système de mise en avant du classement des meilleures ventes favorisant essentiellement le haut de la pyramide ; ou d'un support physique qui ne pouvait pas être copié et avait tous les attributs d'un bien rival, que l'on ne pouvait pas échanger sans en être dépossédé.

Les nouveaux rouages du marketing tribal

Mais la technologie du CD, dont le coût de reproduction était relativement marginal, portait en elle-même ce qui allait précipiter son déclin : le ver du numérique était dans son fruit. « Désormais, si je donne un enregistrement, je le détiens toujours, poursuit Seth Godin. Et ça change tout. Je ne dis pas que c'est mieux, je ne dis pas que c'est pire. Je ne dis pas que c'est moral ou immoral. Je dis seulement que ça change tout et que nous devons l'accepter. »

Pour Seth Godin, « la musique n'est pas en crise. De plus en plus de gens écoutent de plus en plus de musique, comme cela n'a jamais été le cas auparavant dans l'histoire de l'humanité. Probablement cinq fois plus que vingt ans en arrière. [...] Mais l'industrie de la musique est en difficulté. » Parce qu'elle se trouve face à un nouveau paradigme.

Les nouveaux médias, comme les détaillants en ligne, prolifèrent sans aucune limite. Le marketing de masse cède le pas à un mode de communication de pair à pair beaucoup plus social. L'accent est mis de plus en plus sur les marchés de niche et de moins en moins sur les hits. Les frontières entre ceux qui produisent la musique et ceux qui la consomment sont de plus en plus perméables. Le cycle de vie des produits de cette industrie est beaucoup plus court. Ses lignes de produits elles-mêmes éclatent et ne sont plus limitées par des contraintes de fabrication mais par l'imagination. Et l'essentiel des investissements porte aujourd'hui sur l'innovation, plutôt que sur la promotion.

« Il n'y aucun moyen de passer de l'ancienne économie de la musique à la nouvelle avec un retour sur investissement garanti et des assurances écrites, ça n'existe pas », explique l'essayiste américain, qui invite les industriels à s'investir dans l'animation de « tribus » de fans, un mode d'organisation sociale hérité d'un lointain passé qui retrouve des lettres de noblesse sur Internet.

« J'ai tous les disques de Rickie Lee Jones, confie-t-il, y compris les bootlegs qu'elle vend. Je les ai presque tous achetés sur son site. Rickie Lee Jones devrait savoir qui je suis ! Ses agents, son équipe, devraient me connaître ! J'attends désespérément qu'elle m'envoie un message pour me dire qu'elle se produit en ville. Je veux qu'elle me demande : 'Dois-je faire un album de duos avec Willie Nelson ou avec Bruce Springsteen ?' Je veux avoir cette interaction avec elle. Et je veux qu'elle me dise : 'J'envisage de sortir un autre bootleg, mais pas avant que 10 000 personnes l'aient acheté'. Parce que je signerais. J'en achèterais même cinq s'il le fallait. Mais elle ne sait pas qui je suis. Elle ne me parle jamais. Et quand son label essaie de me crier quelque chose, je n'écoute pas, parce qu'il pousse son cri dans un lieu [sur MTV, sur les radios du top 40, ndr] auquel je ne prête plus guère d'attention. »

Rupture psychologique

Pour Seth Godin, l'essentiel n'est plus de vendre un disque à un consommateur - « Il peut l'acheter pour 10 balles sur Amazon ou se le procurer gratuitement » -, mais de le connecter à l'artiste et à sa tribu de fans : « Il y a un très grand nombre de gens qui veulent se connecter à cette tribu, et de là où vous vous trouvez, vous avez la possibilité de faire en sorte que cette connexion ait lieu. [...] C'est très important pour les gens de sentir qu'ils appartiennent à une tribu, d'en ressentir l'adrénaline. Nous sommes prêts à payer, à franchir de nombreux obstacles, à être piétinés par la foule, si nécessaire, pour nous retrouver à l'endroit où nous avons le sentiment que les choses se passent. [...] Le prochain modèle, c'est de gagner votre vie en gérant une tribu... des tribus... des silos entiers de tribus ».

Ce changement de paradigme, Terry McBride, le charismatique patron de Nettwerk Records, label indépendant canadien (The Barenaked Ladies, The Weepies, The Old Crow Medicine show, The Submarines...), qui réalise 80 % de son chiffre d'affaires dans le numérique et dans la synchro, avec une croissance annuelle de ses revenus de 25 % dans le numérique, l'a anticipé dès 2002.

« Ce fut quelque chose d'intuitif pour moi, explique-t-il dans une interview accordée au blog américain Rollo & Grady. De toute évidence, le numérique envahissait notre univers depuis trois ans et l'effet Napster se faisait sentir. Étant une petite compagnie, qui travaillait directement avec les artistes, nous avons pu sentir ce qui commençait à se passer. Essayer de l'empêcher n'aurait mené à rien ; il fallait le comprendre et être en mesure de l'accompagner. C'était une véritable rupture psychologique pour nous. Il a fallu plusieurs années pour que le reste de la compagnie et les analystes finissent par se concentrer là-dessus. »

Pour Terry McBride, c'est toujours la pénurie qui crée de la valeur, mais Internet est un photocopieur géant, et « dès qu'une chanson est sortie, elle perd de sa rareté et n'a plus beaucoup de valeur marchande ». Au sein même de l'industrie musicale, il existe cependant de nombreuses autres formes de rareté ou de pénurie à même de créer de la valeur. « L'accès à l'artiste est unique, explique-t-il notamment. Et tout ce que vous pouvez organiser autour de cet accès peut créer de nouvelles formes de rareté. Lorsqu'une chanson est sur le point de sortir, elle ne conserve sa rareté que pendant cinq minutes. Mais nous en contrôlons le premier point d'entrée sur le marché, nous pouvons l'introduire de la manière que nous souhaitons, [...] créer une expérience unique à l'occasion de sa sortie, qui peut attirer 10 millions de personnes dans un endroit unique - et essayer de monétiser cette attention. »

Laisser les gens partager

Le patron de Nettwerk, dont le label fêtera ses 25 ans d'existence cette année, rejoint Seth Godin et sa théorie des tribus : « Nous appartenons tous à des tribus, écrit-il sur son blog. Et les membres de votre tribu sont ceux qui vous influencent le plus. Grâce à Internet et à la téléphonie mobile, ces tribus sont plus importantes que jamais et permettent de partager ses passions. Ma conviction est la suivante : laissez les gens partager. Créez un site où il peuvent échanger entre eux, mettez de la pub autour - et désormais, vous pouvez monétiser leur comportement, plutôt que la musique elle-même. Même si c'est sur Youtube. [...] Si je peux amener Avril Lavigne à faire quelque chose sur Youtube qui va la faire passer de 200 millions de connexions à 500 millions, c'est comme vendre un million de disques. »

Un de ses crédos, largement argumenté dans un livre blanc qu'il a co-écrit pour le club de réflexion anglais Musictank (Meet The Millenials ; Fans, Brands and Cultural Communities) est le suivant : « Alors que les infrastructures des labels se rétrécissent, un nouveau paradigme est en train d'émerger, dans lequel ce sont les fans qui constituent leurs nouvelles équipes de marketing, de promotion et de vente ».

Terrry Mc Bride n'en élude pas pour autant le problème posé par les échanges sauvages entre particuliers sur les réseaux peer-to-peer : « Ma conviction est qu'on ne peut pas légiférer pour aller à l'encontre de comportements sociaux, écrit-il dans un autre de ses billets. Le seul endroit où l'on puisse exercer une pression légale ou législative, c'est dans les relations business-to-business. Je pense que les câblo-opérateurs et les fournisseurs d'accès devraient payer une taxe pour rémunérer les contenus qui circulent dans leurs tuyaux. Je ne pense pas que l'on doive couper l'accès à Internet des jeunes, ils ne devraient pas être poursuivis parce qu'ils partagent leur passion pour la musique, même si je considère qu'ils devraient payer pour consommer le contenu produit par d'autres. »

Payer sous quelle forme ? Celle d'un montant mensuel forfaitaire, estime-t-il, d'un abonnement aux plateformes des opérateurs ouvrant l'accès à un catalogue étendu. Un modèle auquel se rangent de plus en plus d'industriels de la musique, observe-t-il. « A l'heure où l'industrie se concentre sur 5 % du marché (la part légale du gâteau numérique), l'opportunité de monétiser les 95 % restant se présente. » Mais dans son esprit, fournir un accès étendu aux catalogues pour un montant forfaitaire n'est qu'un premier pas vers l'avenir du business de la musique.

Car une autre rupture technologique est à l'œuvre, qui deviendra selon lui réalité dans les 18 à 24 mois qui viennent. Dès demain, les AppStores d'Apple, de Nokia, de Blakberry, de Google, vont regorger d'agents musicaux intelligents conçus par des développeurs tiers, qui connaîtront les goûts musicaux de chacun et que l'on pourra installer sur les nouvelles générations de smartphones ou de baladeurs wi-fi. Nous pourrons utiliser leurs services d'accès personnalisé aux catalogues pour quelques euros par mois, et ils vont transformer en profondeur le comportement des consommateurs de musique.

Le contexte devient roi

« Il ne sera plus nécessaire de télécharger la musique, ce sera devenu une contrainte, explique Terry Mc Bride. Quantité d'applications vont vous permettre, pour quelques dollars par mois, d'accéder à toute la musique que vous voulez, comme vous voulez, quand vous voulez, à partir de n'importe quel périphérique. Dès lors, pourquoi voudriez-vous télécharger ? Pourquoi iriez-vous sur Internet pour chercher à télécharger cette musique gratuitement ? D'autant que ce que vous allez télécharger gratuitement ne fonctionnera pas nécessairement avec les applications que vous aurez sur votre smartphone. Quelques dollars, ce n'est pas cher payé pour un accès illimité. C'est dans cette direction que vont les choses. »

Pour que toutes ces applications puissent fonctionner correctement, il faudra qu'elles disposent de bonnes métadonnées, avertit le fondateur de Nettwerk Records, à la production desquelles il invite les industriels de la musique à se consacrer. La valeur ajoutée d'un service de musique, celle que le consommateur sera disposé à payer, résidera dans sa capacité à délivrer un contenu en parfaite adéquation avec un contexte, qui pourra être une émotion ou une circonstance particulière. Et plus les métadonnées qui accompagneront une chanson ou un morceau de musique seront riches et pertinentes, plus ils auront d'opportunités de ressortir dans un contexte particulier et d'être écoutés.

« A l'heure qu'il est, l'industrie de la musique n'est payée que pour 5 % de la consommation de musique dans l'environnement numérique. Il y a là une formidable opportunité d'augmenter ce pourcentage de manière significative, avance Terry Mc Bride. Ce n'est pas une opportunité d'augmenter le prix de la musique, mais d'augmenter sa valeur. » Un nouveau paradigme dans lequel ce n'est plus le contenu qui est roi, mais le contexte dans lequel il est délivré.

 

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 09:13

 

 

Envoyé par Xavier Galaup via Google reader

État des lieux de l'offre de musique numérique

via Irma : Centre d'information et de ressources pour les musiques actuelles le 26/10/10

 

L'Observatoire de la musique publie son sixième état des lieux de l'offre de musique numérique au 1er semestre 2010. On constate une concentration industrielle, une augmentation chaotique du marché numérique, et une généralisation du streaming.

L'étude est effectuée par l'Observatoire de la musique à partir d'un échantillon de100 services en ligne, sélectionnés en fonction de leur représentativité dans le paysage Internet français, leur degré d'innovation ou leur singularité. Cet échantillon témoigne de la grande diversité d'opérateurs intervenant dans la distribution et la diffusion de contenus musicaux, tout en prenant compte des récentes suppressions et des nouveaux services apparus dans ce domaine :

- 43 plateformes de e-commerce :

·                   19 boutiques généralistes : Itunes, AmazonMP3, Napster, Rhapsody, Emusic, Virginmega, Fnacmusic, Musicme, Qobuz, Starzik, Airtist, Lala, Amiestreet, Beezik, My Mojo (ex Spiral Frog), Qtrax, We7, Cellfish, Thumbplay.

·                   14 boutiques spécialisées :
Musicgiants, TheMusicFrom, Losttunes, Wolfgangsvault, Nuloop, Music Classics, Deutsche Grammophon, Classical music mobile, Musopen, Jazz en ligne, NIN, Beatport, Musiqueenligne et Sheetmusic Direct.

·                   10 Portails (portails, portails opérateurs et portails média) :
Yahoo music, Nokia, Orange, SFR, Neuf music, Free, NRJ, MTV, MCM et M6music.

- 31 services de radios et streaming en ligne :

·                   12 Radios : Skyrock, Hotmix radio, EnjoyStation, Live365, Radionomy, Goom radio, Podemus, Orange Liveradio, Nexus radio, Livestation, Awdio et Slacker.

·                   19 Streaming : Musiline, Meemix, Musicovery, Lastfm, Pandora, Finetune, Deezer, Jiwa, Ilike, Tommy TV, Hulu, Faitilizer, MOG, Spotify, Mix DJ, Sevenload, MaestroFM, Qloud et Vuze.

- 10 sites communautaires :
YouTube, DailyMotion, MySpace, Bebo, Imeem, Garageband, Isound, Jamendo, Hitmuse, Grooveshark.

- 16 sites éditoriaux, de création/remix et/ou innovants :

·                   5 sites éditoriaux :
Mondomix, Allmusic, Music-Story, MusicSpot et Songkick.

·                   1 application de reconnaissance musicale :
Shazam.

·                   1 site de blogging - interface professionnels/artistes :
Noomiz.

·                   3 sites de création/remix :
MusicShake, Wemix, 8Tracks.

·                   6 sites Web Player : Songbird, MyBloop, Songza, SkreemR, ffwd et Just Hear It.

Pour tous ces services, l'étude propose une analyse chiffrée des contenus selon divers indicateurs : services proposés, contenus, répertoires, régime juridique des offres, accès, fonctionnalités et qualité de l'offre.

3 grandes tendances se dessinent au premier semestre 2010 :

-Une concentration industrielle qui comprend une fragmentation des territoires, des catalogues et des publics.

-Une augmentation du marché numérique, au détriment des labels indépendants (leurs catalogues sont présents sur 75% des sites contre 94% il y a un an) et des boutiques spécialisées. Globalement, ce marché représente 42,5 M€ TTC au premier semestre 2010 -hors streaming et sonneries mobiles -, soit une augmentation de 26,9% en valeur par rapport au premier semestre 2009, qui ne compense pas pour autant les pertes du marché physique.

-L'attractivité et la généralisation du streaming : si la conversion des usages gratuits en payants est encourageante en Europe, la venue de Spotify sur le marché américain risque de troubler la position dominante actuelle d'Apple.

Télécharger l'étude "État des lieux de l'offre de musique numérique au premier semestre 2010"

Sur le même sujet, le Bureau Export publie une étude intitulée "Musique & numérique : décryptage des principaux marchés" qui vise à analyser la rapidité d'évolution des marchés, les nouveaux acteurs, les différents modèles économiques, les tendances et les innovations, etc dans les pays suivants : Etats-Unis, Japon, Royaume-Uni, Allemagne, France, Corée du Sud, Chine, Suède. Cette étude est réservée aux adhérents du Bureau Export.

Voir aussi :
-L'état des lieux de l'offre de musique numérique au deuxième semestre 2009
-Le Focus de Juin 2009 : La distribution numérique : mécanismes et tendances

 

 

 

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 14:28

Vu sur le site de la Fnac :

 

10 pages de coups de coeur : tout est hautement recommandable !

 

Cédric

 

 

nos disques préférés 
nos disques préférés
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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 14:18

Vu sur Ownimusic :

 

Connaissez-vous le Cloud Computing ? Il s’agit d’un concept majeur de l’informatique moderne. Ce concept a redéfini les axes de pouvoir dans le business des logiciels et du hardware depuis le début des années 2000. Des sociétés comme Google ou SalesForce.com en ont largement tiré parti. Wikipedia en donne une définition assez simple et synthétique : dans la pratique, avec une solution de Cloud Computing, les applications et les données ne se trouvent plus sur l’ordinateur local, mais – métaphoriquement parlant – dans un nuage (le CLOUD) composé d’un certain nombre de serveurs distants inter-connectés au moyen d’une excellente bande passante indispensable à la fluidité du système. L’accès au service se fait par une application standard facilement disponible, la plupart du temps un navigateur Web.

Déporter le stockage des contenus, en assurer l’accès partout, tout le temps

Si le Cloud Computing permet de déporter les calculs, l’intelligence logicielle, il faut également déporter le stockage. La musique, la vidéo, les jeux sont grands consommateurs d’espace. Mieux, il faut en assurer l’accès à tout moment, avec ou sans connexion Internet. Si vous êtes un power-user de Gmail, vous connaissez surement Google Gears, qui permet notamment via un système de cache d’accéder à son Webmail même en étant déconnecté du « nuage ». Le modèle est applicable à la musique. Des solutions existent déjà. Spotify par exemple permet via son système de peer-to-peer de s’affranchir des dépendance par rapport à un serveur centralisé où se trouve la musique (= le modèle de Deezer basé sur du streaming). Dès lors, il est aisément imaginable qu’un tel service puisse, à l’aide d’un système de cache, être utilisable sur un téléphone mobile.

L’usage sera très simple : le téléphone mobile, grâce à sa connexion internet pourra se connecter au CLOUD partout et tout le temps et ainsi diffuser la musique à la demande. Si jamais la connexion venait à s’interrompre, le système de mémoire cache pourrait prendre le relais. Et comment assurer la pertinence de la musique stockée dans le cache, pour être à peu près certain de répondre à la demande d’écoute de l’utilisateur même si la connexion est coupé ? C’est simple : en exploitant intelligemment les données de services monitorant les habitudes d’écoutes. C’est tout l’objet d’un service comme Last.fm, premier sur le secteur, et qui a une énorme carte à jouer dans le domaine ces 2 ou 3 prochaines années.

Avec un tel système, le téléchargement n’a plus sa place. Ou peut être pour les paranos de l’archivage, ou bien pour transmettre de la musique à une personne ne disposant pas d’un CLOUD. Dans tous les cas, le téléchargement légal comme illégal deviendra un usage en baisse de régime, puis deviendra minoritaire, avant de s’éteindre définitivement. Pascal Nègre ne sera peut être plus de ce monde pour vivre cette révolution à laquelle il aura tant rêvé pendant les 10 dernières années de sa carrière. Reste que la jeune génération n’aura alors connu que ça. Le CLOUD. Ce mode de consommation constituera leur usage principal. Et cela ne sera pas uniquement restreint à la musique…

La vidéo, la musique et le jeu-vidéo, en un mot : l’entertainment

Nous venons de le voir. La musique n’est pas le seul domaine où la révolution du CLOUD est en train de s’opérer. Les grandes manœuvres sont en marche dans bien d’autres domaines.

En TV par exemple, la majorité des grandes chaînes se sont maintenant dotées de services de Vidéo à la demande et de catch-up TV. Il est maintenant possible de regarder à peu près n’importe quelle émission, à peu près à n’importe quel moment. Ajoutez à cela les progrès réalisés par les boxes des FAI (un phénomène très français) et des progrès réalisés sur le marché des télévision Internet. Jusqu’à aujourd’hui, les tentatives de TV Internet avaient toutes échoués (vous souvenez vous de l’échec cuisant de la Thomson TAK ? voir cet article de 2001 sur 01net). Les constructeurs remettent sur le marché des TV connecté à Internet, avec encore une fois des arguments marketing fumeux (comme si l’accès à des widgets météo, news, etc. pouvaient révolutionner l’usage…), mais qui laisseront rapidement place à de vrais modèles d’innovation et de rentabilité. VOD et Catch up TV en sont.

Dans le jeu vidéo, certaines initiatives allant dans le sens du Cloud verront peut-être même le jour cette année. Ainsi, le service OnLive.com permettra de « streamer » des jeux vidéo. Pas besoin de console, pas besoin de DVD, encore moins de cartouche. Une TV et une box suffiront. Je vous encourage vivement à aller regarder la vidéo de présentation du service sur le site OnLive. Ca ne marchera peut être pas de manière optimale au début (lire des détails sur Gamekult). Cela demandera probablement une bande passante hallucinante, mais OnLive permet d’entrevoir la façon dont l’industrie du jeu vidéo peut tirer parti du CLOUD. Nul doute que les constructeurs de console feront tout pour empêcher cette révolution… [...]

Recommencer à gagner de l’argent avec les contenus

Si le Cloud redéfinit la façon dont on consomme les contenus et annule la valeur du téléchargement, il ne règle pas plus qu’un autre système le problème de la rentabilité de tout ce petit univers. A mon sens, pour que le CLOUD trouve la pérénité et assure des revenus à la filière musicale, nous devrons passer par une étape indispensable : redéfinir la manière dont est calculé la rémunération des droits d’auteurs. Il faudra baser les analyses sur de nouvelles grandeurs à mesurer : le nombre d’écoutes, le nombre de téléchargement… Il faudra enfin utiliser à bon escient les méta-données. Ce sont ces métas qui structureront la rémunération et la répartition des revenus entre les différents intermédiaires et les producteurs de contenus.

Vous l’aurez compris, à l’heure où la loi Hadopi occupe les esprits, tout cela paraît bien loin. Nul doute que cette révolution prendra du temps. J’emprunterai la dernière phrase de ce long post (merci de m’avoir lu jusqu’ici !) à Linus Torvalds, le créateur du système Linux : « les backups c’est pour les fillettes, les vrais hommes mettent leurs données sur un serveur FTP et laissent le reste du monde créer des miroirs ». C’était en 1995, dans une discussion sur comp.sys.linux. Une heureuse prémonition qui laisse songeur…

Article initialement publié sur zdar.net

 

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